Histoire de la commune
Le ban de Kunheim contient 7 sites archéologiques répertoriés sur la carte archéologique du Haut-Rhin. Deux d'entre eux ont fait l'objet de fouilles. Le plus ancien concerne une nécropole protohistorique (environ 700 ans avant Jésus-Christ) qui fut inspectée par le service départemental d'archéologie juste avant la création du lotissement des Tilleuls et celui des Pommiers. Le second, à cheval sur le ban de Biesheim et de Kunheim, concerne un important établissement militaire gallo-romain.
Une campagne de fouille qui s’est terminée en 2006 a permi de mieux connaître ce site occupé par les romains entre le Ier et le IVe siècle après Jésus-Christ.
La première mention du nom de Kunheim date de l'an 785. Le village se trouvait alors directement au bord du Rhin là où se situe aujourd'hui le mémorial de l'ancien village.
Dévasté par la guerre de trente ans et la famine en 1636, la vie reprit en 1650 sous l'impulsion de Claudius Fischer. En 1663 la commune fut touchée par la peste.
Une des particularités de Kunheim c'est que c'est un des rares villages qui ait « déménagé ». Au 18ème siècle, le village a été progressivement envahi et détruit par les crues du Rhin, de sorte que les habitants obtinrent l'autorisation des Seigneurs de Rathsamhausen-Ehnweier de déplacer le village et de le reconstruire en de lieux plus sûrs ; ainsi naquit le nouveau Kunheim, en l'an 1766 à son emplacement actuel. Les fondations furent préparées le long de la route royale de Bâle à Strasbourg. Les maisons démontées pièce par pièce ont été remontées sur leur nouveau « socle ».
Une telle opération n'est réalisable qu'avec des maisons à colombages. L'ossature d'une maison provenant de l'ancien village et ayant été déménagée est aujourd'hui visible à l'Ecomusée d'Ungersheim.
A noter que Jean-Frédéric Aufschlager, auteur de nombreux ouvrages bilingues dont « Description historique et topographique des deux départements du Rhin », est né à Kunheim en 1766. (La Mairie possède quelques ouvrages originaux de cet auteur.)
L'église protestante fut inaugurée le 8 décembre 1778.
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Durant la révolution, l’administration interdit toutes les messes et tous les cultes. Les pasteurs eurent uniquement le droit de tenir des discours édifiants dans des bâtiments devenus des « Temples de la Raison ».
Pendant la 1ère guerre mondiale en 1917, on fit descendre et peser les cloches de l’église. Elles devaient servir pour la fabrication de canons, mais par chance, elles ne furent pas fondues.
Le 2 septembre 1939, le village fut évacué et les habitants trouvèrent refuge pendant un an à Casteljaloux dans le Lot-et-Garonne. Le 16 juin 1940, l’artillerie allemande bombarda Kunheim et détruisit 50% des maisons ainsi que l’église.
Après la guerre, le nombre d’habitants n’étaient plus que de 498, mais à partir de 1962, la population augmenta fortement grâce à la création de la zone industrielle et à l’implantation de nombreuses industries le long du Rhin.
Le blason est d'argent à fasce de sinople surmonté d'un chevron écimé de gueules. La barre transversale symbolise un arbre coupé, ébranché, le chevron représente un pont. Le dessin de ces armoiries est celui du blason de la famille noble de Kunheim qui vivait à Vieux-Brisach sux XIVe et XVe siècle et s’éteignit au XVIe siècle. Comme on ignore les couleurs du blason des nobles de Kunheim, on a adopté celles des armoiries de Ratsamhausen qui tint en fief le village de Kunheim du XIVe siècle jusqu’à la révolution. Ce blason a été adopté par le Conseil Municipal en mars 1974.
Le village de Kunheim ayant été déplacé en 1766, un mémorial "Ancien Kunheim" a été inauguré le 18 septembre 1977.
L’église de Kunheim, détruite le 16 juin 1940
L'église fut inaugurée le 8 décembre 1778. Le 16 juin 1940, elle fût détruite par l'artillerie allemande ainsi que 50 % du village. La population était alors évacuée à CASTELJALOUX (Lot-et-Garonne). L' église actuelle fût inaugurée en 1958.
Edité en 2012, le livre "Kunheim – A la croisée des eaux" retrace l'histoire et présente la vie du village. Il est en vente au guichet de la mairie.